Le Seigneur Jésus nous a dit Lui-même :

« Il y avait plusieurs lépreux en Israël du temps d’Élisée, le prophète ;

et aucun n’a été rendu net, sauf Naaman, le Syrien. »

 

 

Et pourtant, alors qu’aucun de ces lépreux israélites n’avait été rendu net, pendant tout ce temps-là, il y avait un long chapitre de l’Ancien Testament donnant des instructions très précises et détaillées quant au moyen, au seul moyen, par lequel la lèpre pouvait être purifiée.

Pourquoi n’avaient-ils pas été à même d’en profiter ?

Répondre à cette question, n’est-ce pas en soulever une autre ?

Pourquoi, à notre époque, des millions de pécheurs qui pourraient tous être sauvés, si seulement ils voulaient se soumettre au seul moyen que Dieu a préparé, pourquoi restent-ils des pécheurs perdus ?

Dieu introduit le sujet de la purification avec des paroles identiques, nous l’avons vu, à celles qu’Il emploie pour le diagnostic de la lèpre.


« L’Éternel parla à Moïse, disant... »

 

Ces paroles, qui font connaître le moyen de la purification, sont les paroles mêmes du Dieu Vivant, elles sont fidèles et véritables.


Écoutons-les de tout notre coeur :


« C’est ici la loi du lépreux, au jour de sa purification : il sera amené au sacrificateur. »

  Lévitique 14, 2

 




  • Vous rappelez-vous le jour où cette tumeur, cette enflure ou tache blanchâtre apparut sur votre corps et où vous fûtes amené au sacrificateur ?

Vous n’avez pas oublié, non plus, son triste verdict : " Vous êtes impur !"

Et le jour où vous avez découvert que vous étiez un pécheur, vous ne l’avez pas oublié non plus !

Vous pensiez, sans doute comme beaucoup d’autres pécheurs :

« Je ne suis pas du tout aussi mauvais qu’un tel ou un tel »,

mais vous saviez, cependant, que vous portiez en vous la plaie cachée qui conduit à la mort.


  • Puis les choses se sont aggravées, le mal s’est étendu.

Au début des symptômes, vous pouviez encore couvrir ce mal de vos vêtements, mais vous dûtes quand même sortir du camp, [1] les vêtements déchirés, la tête couverte, et crier : « Impur ! Impur ! »

Puis le mal s’étend encore, il vous couvre le visage, la tête, le corps, les membres ; tout, tout est envahi.

« Il est tout entier devenu blanc ! » : terrible état quand il ne se trouve pas un point où l’on puisse plonger une épingle sans trouver la lèpre...


  • Qu’arrive-t-il à présent ?

Peut-être un ami vous rencontre-t-il hors de l’enceinte du camp, triste découragé, sans espoir. Votre ami vous toise du regard, ébauche un sourire et dit :

« Viens, je te conduirai au sacrificateur, tu es tout couvert de lèpre, tu peux être rendu net ! »

Vous répondez :

« Non, il n’y a plus d’espoir pour moi, je suis pire que je n’ai jamais été. Il n’y a pas un lépreux qui soit atteint aussi complètement que moi. Regarde, je suis tout couvert ! »

« Mais c’est bien ce que je vois », répond votre ami, « et c’est justement pourquoi tu es maintenant en état d’être purifié. Viens, allons tout de suite au sacrificateur. »

Et vous, cher lecteur chrétien, avez-vous des parents ou des amis qui ne soient pas encore sauvés ? Les Lui avez-vous amenés par la prière, et les avez-vous accompagnés pour entendre l’Évangile quand l’occasion s’est présentée ?

Tels sont les privilèges bénis que nous avons et dont vous et moi ne profitons que trop peu.

Que le Seigneur nous accorde à chacun d’être plus fidèle envers nos amis inconvertis qui, en réalité, ne sont que de pauvres lépreux bannis hors du camp !


  • En rapport avec ce sujet, je ne puis résister au désir d’évoquer la délicieuse petite scène que nous trouvons en Jean 1, 42 et où nous voyons un homme employé exactement à ce service.

Il fait la connaissance du Seigneur, un soir, et que s’ensuit-il ?


« Il trouve d’abord son propre frère Simon... »


Que j’aime ce petit mot " d’abord " !

C’était longtemps après la dixième heure, la journée était finie. Mais André ne s’attarde pas pour aller prendre de la nourriture, ni pour boire, ou se reposer, ou quoi que ce soit d’autre." Il part à la recherche de

« son propre frère ».

Et quand il l’a trouvé, que fait-il ?

« Il le mena à Jésus ! »


Nous n’entendons pas beaucoup parler d’André, mais « son propre frère » était Simon Pierre, ce disciple qui a fait tant de bien à chacun de nous. Quelle dette nous avons tous envers André pour le travail de cette soirée !

Et s’il est vrai que les Évangiles nous rapportent peu de choses sur André, que ce peu a de charme !


Il s’était, semble-t-il, spécialisé dans cette ligne d’activité. Lorsque nous le retrouvons en Jean 6, 8 il introduit un jeune garçon auprès de Jésus.
Et plus tard, nous le trouvons encore engagé de la même manière, présentant à Jésus les grecs qui avaient désiré Le voir. Jean 12

Heureux travail !

Que le Seigneur nous enseigne à Lui amener les âmes, une à une !

Avant de dessiner les gravures de ce livre, nous n’avions pas réalisé l’importance de l’ami qui amène le lépreux au sacrificateur. Puissions-nous lui ressembler davantage ! Inconnu, anonyme, à peine mentionné, mais cependant l’anneau d’une chaîne sans laquelle le pauvre lépreux n’aurait pas pu être rendu net.

 




  • Nous venons de voir le lépreux et son ami se hâtant sur le chemin qui doit le conduire auprès du sacrificateur.

Mais arrêtons-nous là un instant !

Le pauvre lépreux ne peut pas entrer dans le camp : il est souillé ! Comment peut-il s’approcher de la demeure du sacrificateur qui est là dans la Maison de Dieu, au centre même du camp ?

Ô bonheur !

Le sacrificateur lui-même a trouvé un moyen.

Et nous lisons :

« Le sacrificateur sortira hors du camp. »




Le grand Sacrificateur, le Seigneur Jésus-Christ, sortit du sein de Sa Gloire, il y a plus de 1900 ans. Il descendit dans ce triste monde de péché, et dans ce lieu même,


« Il sortit portant Sa croix, et s’en alla au lieu appelé lieu du Crâne. »

Oui, le Sacrificateur est déjà sorti hors de la porte. Hébreux 13, 12

Il vous voit pauvre pécheur souillé venant à Lui et Il s’est déjà rendu là où vous êtes. En grâce, Il vous attend pour vous rendre net. Luc 10, 33

 


  • Écoutez la question qui importe maintenant :

« Veux- tu être guéri ? »

Jean 5, 6

Oh ! Pauvre pécheur, répondez-Lui vite :

« Oui, de tout mon cœur, je désire l’être ! »

Esclaves du péché, nous marchions dans ce monde,
Perdus et malheureux, sans espoir et sans Dieu,
Mais Tu nous vis plongés dans cette nuit profonde,
Et pour nous secourir, Tu quittas le Saint Lieu.

« Et le sacrificateur le verra : et voici, le lépreux est guéri de la plaie de la lèpre. »

Lévitique 14, 3




  • Ses yeux de flammes vous scrutent de nouveau.

La première fois, ce regard vous fouillait pour découvrir s’il y avait sur vous une tâche de lèpre, et cela confirmé, il avait dû vous déclarer impur...

- Maintenant, il veut s’assurer qu’il n’y a pas un point sans lèpre ; et s’il en est ainsi, il peut vous déclarer pur.
- Alors il s’agissait de découvrir si vous étiez exempté de ce terrible mal, mais maintenant, il doit s’assurer que vous en êtes entièrement couvert.

De même notre Sacrificateur, le Seigneur Jésus Christ, sonde celui qui s’approche de Lui.

Vient-il réellement comme un pauvre pécheur coupable, perdu, ruiné ?
N’a-t-il rien à dire pour sa défense ?
Est-il plein de péchés ?

Le sacrificateur le verra et s’il est bien dans cet état, il peut être rendu net ! C’est un pécheur repentant [2] et

« ...il y a de la joie pour lui dans la présence des anges de Dieu. »

Luc 15, 10

Mais,

- s’il y a encore sur son corps une petite place de chair vive, sans lèpre,
- si le lépreux peut encore se tourner vers ses compagnons d’infortune et leur dire « je suis meilleur que vous, je suis moins couvert de lèpre que vous »
- s’il peut encore se glorifier de quelque bien en lui,

alors la question est tranchée, il n’a qu’à retourner d’où il est venu et à rester hors du camp. Il n’est pas propre à profiter des services du sacrificateur pour sa purification, il n’est pas guéri.


L’apôtre Paul pouvait dire :


« Qu’il ne m’arrive pas à moi de me glorifier sinon en la croix de notre Seigneur Jésus Christ. »

 




Notes

[1] « Le lépreux était hors du camp, placé en dehors de toute relation avec Dieu, et avec le lieu où Sa Présence se manifestait. »

[2] Il est guéri dès l'instant où il est convaincu d'être tout couvert de lèpre ; pour jouir maintenant de cette guérison, il faudra les divers actes de la purification. Ainsi pour le pécheur, le travail divin de la repentance aboutit à la conviction de péché. C'est la guérison. Le fils prodigue est sauvé quand il se jette dans les bras de son Père en sanglotannt et dit : « J'ai péché ! ». Mais le Père l'introduit dans sa maison, et pour cela, les haillons sont ôtés et remplacés par la plus belle robe. Dieu veut que le pécheur sauvé se réjouisse dans sa communion. Tel est le sens de cette « purification » qui ne peut avoir lieu qu'après la guérison.