Voici donc le lépreux, qui est réellement tout couvert de lèpre, en présence du sacrificateur.

Celui-ci le regarde pour constater s’il est guéri. Et voilà qu’il ne trouve pas un point sans lèpre sur son corps. Joie, oh joie ! Il est guéri ; maintenant il peut être purifié !

Ami, qui avez suivi jusqu’ici le chemin du lépreux, voulez-vous à présent porter toute votre attention sur ce qu’ il doit faire pour sa purification ?

  • Un autre l’a amené au sacrificateur.
  • Le sacrificateur sort du camp, il le voit et décide que l’homme est dans l’état requis pour être purifié.
  • Écoutez maintenant. Le sacrificateur parle !
  • Il commande que l’on prenne pour celui qui doit être purifié deux oiseaux vivants et purs et du bois de cèdre, et de l’hysope, et de l’écarlate. verset 4
Le lépreux était bien trop pauvre pour se procurer ces oiseaux et les autres choses nécessaires.

 


  • Le sacrificateur, du reste, ne les lui demande pas. Non, il commande à un autre d’apporter ce qui était requis pour la purification du lépreux.

Cela ne nous rapelle-t-il pas la question d’Isaac autrefois :

« Où est l’agneau pour l’holocauste ? »

 

Et la réponse d’Abraham :

« Mon fils, Dieu se pourvoira de l’agneau pour l’holocauste. »

 

 


C’est Dieu qui doit toujours pourvoir à l’offrande.

Nous, pauvres pécheurs devrions mourir dans nos péchés s’il nous fallait nous mettre à la recherche d’un sacrifice convenable, car nous ne le trouverions jamais, jamais. Mais la Parole de Dieu dit :

« Le sacrificateur commandera ''qu’on prenne pour lui''... »

 




Dieu avait procuré ces deux oiseaux vivants et purs.
Les deux ensemble forment une seule ravissante image de notre Seigneur Jésus Christ.


« Et le sacrificateur commandera qu’on égorge l’un des oiseaux sur un vase de terre, sur de l’eau vive. »

Là encore, le pauvre lépreux ne doit être que spectateur, tandis qu’un autre, non seulement procure l’offrande, mais l’égorge aussi.

 


Contemplons un moment cette scène :

  • Un vase de terre, et dans ce vase un oiseau pur et sans défaut.

Les cieux sont la sphère, la demeure de cet oiseau, les cieux sont son air natal. Mais il descend et entre dans ce vase de terre. Il quitte sa demeure du ciel pour cette pauvre terre. Et dans le vase de terre il est immolé. Frappante image de notre Sauveur !

Il quitte Sa demeure céleste, Il quitte Son Trône de Gloire ; Il descend dans ce triste monde et prend un corps terrestre. Car, en réalité, nos corps ne sont que des « vases de terre ».

Oh ! combien nous aimons à contempler cet Homme céleste allant et venant ici-bas dans Son corps terrestre ! Et dans ce corps même, Il est mis à mort. Des hommes iniques clouent ce corps sur une croix, et Son précieux sang est répandu.

 

Le ciel a visité la terre :
Emmanuel vint jusqu’à nous !
Dieu se fait homme : ô saint mystère !
Que Son peuple adore à genoux !
Amour impossible à comprendre,
Le fils de Dieu, le Créateur,
Vers nous, pécheurs, voulut descendre
Sous les traits du vrai Serviteur.
Ce grand Amour qui s’humilie,
Plus bas encore est descendu :
Le Fils de l’homme offre Sa vie
Et meurt pour un monde perdu !


  • Mais l’oiseau égorgé sur un vase de terre, l’était aussi sur de l’eau vive.

L’eau vive est celle qui a vie et puissance en contraste avec l’eau stagnante. Quelle puissance stupéfiante dans le courant d’eau vive des chutes du Niagara !

Dans la Bible, l’eau est souvent employée comme symbole de la Parole de Dieu. [1]

Et l’eau jaillissante, ou vive, nous parle de la Parole vivante de Dieu appliquée à nos cœurs par l’Esprit de Dieu.

Cette Parole est « vivante et opérante ».

Hébreux 4, 12




Elle prend la mort de Christ et me dit, par la puissance de l’Esprit, que le Seigneur Jésus est mort pour moi, que c’est pour mes péchés qu’Il a souffert.


Vous avez peut-être souvent entendu le récit de Sa mort, vous avez vu, pour ainsi dire, cet oiseau égorgé dans le vase de terre : mais cher lecteur, avez-vous jamais réalisé que c’était pour vous ?

Avez-vous jamais vu le Sauveur mis à mort sur de l’eau vive ?

« La foi vient de ce que l’on entend... par la Parole de Dieu. »

C’est au contact de la Parole vivante que naîtra en vous une foi vivante.

 

Abandonné pour moi sur le bois du Calvaire,
D’amertume abreuvé pour mon forfait puni,
Tu subis du péché le châtiment sévère.
Seigneur, tu m’as sauvé !
Que Ton Nom sois béni !


Du côté percé de notre Sauveur, il sortit du sang et de l’eau.

De même, il y avait dans ce vase de terre du sang et de l’eau, ce qui parle de la vie de cet oiseau mort.


« Quant à l’oiseau vivant, il le prendra, et le bois de cèdre, et l’écarlate et l’hysope,

et il les trempera ainsi que l’oiseau vivant dans le sang de l’oiseau égorgé sur l’eau vive. »


Nous avons déjà remarqué que les deux oiseaux constituent ensemble une seule image de notre Seigneur Jésus-Christ.

Nous l’avons vu descendant du ciel et prenant ce corps qui lui avait été préparé ; et dans « ce vase de terre », Il mourut sur la Croix pour nous. Mais, Il ne demeura pas sur la croix, car, avec les marques de la mort à Ses mains, Ses pieds et Son côté, il fut couché dans la tombe. Puis le troisième jour, Il ressuscite portant ces mêmes marques.

Ainsi, nous voyons l’oiseau vivant descendant dans le sang de l’oiseau mort, et en sortir, ses plumes immaculées toutes marquées par la mort. Touchante et lumineuse image de la mort et de la Résurrection de notre Seigneur Jésus Christ !

Mais l’oiseau est encore retenu par la main du sacrificateur, et n’est pas encore libre de reprendre son vol dans les airs vers sa demeure natale.


  • Non seulement l’oiseau vivant devait être plongé dans le sang de l’oiseau mort, mais également avec lui du bois de cèdre, de l’écarlate et de l’hysope.

- Le cèdre nous parle des grandes et nobles choses de la nature.

- L’hysope, au contraire, symbolise les plus basses, les choses viles, les choses les plus amères de la nature.

Salomon a parlé des 
« arbres depuis le cèdre du Liban jusqu’à l’hysope qui sort du mur. »

 




L’homme doué des plus hautes qualités de l’intelligence et du cœur, la femme brillante ; l’être le plus bienveillant, le plus humain qu’il soit au monde, le plus honnête et le plus droit, tous également doivent s’abaisser dans ce flot purificateur pour obtenir le salut.

Il en est de même du plus misérable homme de peine aux durs travaux et dont la vie n’est qu’un tissu d’amertume, lui aussi doit aller sous le sang s’il veut obtenir le salut.

Même

« celui qui est simple doit être racheté par le même moyen. »

Ézéchiel 45, 20


- L’écarlate est la couleur royale et nous dit que ce qui est le plus haut placé sur la terre, princes et rois, tout comme les gens du commun, doivent descendre sous le signe du sang.

 




Mais ces choses nous disent bien davantage encore.

Elles appartiennent à ce monde et quand Christ a été crucifié, le monde m’a été crucifié et moi au monde. Galates 6, 14

Le monde et moi ne pouvons plus jamais être amis.
La Croix se dresse entre nous, car il est coupable du sang du Fils de Dieu, mon Sauveur. Bien plus, la Parole de Dieu me dit clairement que


« quiconque voudra être ami du monde se constitue ennemi de Dieu. »


Ah! garde-nous de tourner vers le monde
d'autres regards que ceux du voyageur !

Verset 7 :

« Et il fera aspersion sept fois sur celui qui doit être purifié de la lèpre et il le purifiera ;

puis il lâchera dans les champs l’oiseau vivant. »


N’est-ce pas de toute beauté ?

Contemplez avec moi cette scène attachante : le pauvre lépreux a été amené du dehors, le sacrificateur s’est rendu vers lui.

  • Un autre a procuré deux oiseaux vivants et purs ; un autre encore a tué un de ces oiseaux dont le sang est maintenant dans le bassin ; les plumes de l’oiseau vivant, le bois de cèdre, l’écarlate et l’hysope, tout est empreint du sang de l’oiseau mort.
  • Le lépreux a fixé ses yeux sur cette scène, mais n’a vu aucun changement dans son état.
  • Le sacrificateur, alors, asperge de ce sang le corps du lépreux, une fois, deux fois, trois fois et ainsi de suite, six fois, et toujours point de changement ; mais vient la septième aspersion, et l’homme est net !
  • Le sang l’a purifié. Il n’existait pas d’autre moyen.

« Sans effusion de sang, il n’y a pas de rémission. »

Ce sang a la puissance de nettoyer le lépreux impur, et « sept fois » indique la perfection de cette purification.

Et maintenant il en est de même pour le pécheur ; le précieux Sang de Christ peut laver le plus vil, le plus souillé, le plus répugnant pécheur de toute trace de péché.

Ah ! saisissez cela bien clairement, le sang seul rendit net le lépreux ; le sang seul purifie tout pauvre pécheur aujourd’hui.


Mais ici une question peut se poser.

  • Comment le lépreux pouvait-il connaître que sa purification était accomplie ?
  • Sa plaie s’évanouit-elle soudain à la septième aspersion ?
  • Paraissait-il différent ? Je ne le pense pas ; ni même qu’il se sentit le moins du monde, différent après l’aspersion qu’avant.
  • Comment donc pouvait-il savoir qu’il était purifié ?

Au moment où a lieu la septième aspersion, le sacrificateur le déclare pur !

Tandis que vous contemplez cette merveilleuse scène, vous pouvez entendre la voix du sacrificateur faire cette déclaration bénie :

 

" Sois net ! "




Le sang de l’oiseau l’a rendu net et la Parole du sacrificateur lui fait connaître qu’il est purifié.

Naguère, il lui avait déclaré son état de souillure, et maintenant le même sacrificateur l’assure de sa purification de sa lèpre.

Mais ce n’est pas tout !

  • À ce moment même, il prend alors l’oiseau vivant et le lâche dans les airs.

L’œuvre du sacrifice est terminée et il n’y a plus rien qui retienne cet oiseau vivant ici-bas.

Il en est de même du Seigneur Jésus Christ qui ressuscita d’entre les morts, portant sur Lui les marques de la mort.

Après une courte halte au milieu des hommes, Il est remonté dans les Cieux portant toujours ces mêmes marques : indication positive que Son Œuvre est accomplie, Sa Victoire assurée, nos péchés ôtés de devant la Face de Dieu et Lui-même - avec nous, accepté maintenant dans les Lieux Très-Hauts.

Au temps propre,
Il se présentera son Église à Lui-même, n’ayant ni tache, ni ride ni rien de semblable.

 




Les blessures qu’elle aura contractées dans ses conflits et ses combats ici-bas auront toutes disparu, mais quant à son Seigneur, elle Le contemplera à toujours, Ses mains, Ses pieds, Son côté portant les marques de la mort.

Voyez en Gloire, Il porte encore l’empreinte
De tous les maux qu’Il endura pour nous.
Centre éternel de la louange sainte,
Les rachetés L’adorent à genoux.

Si Son Œuvre sur la Croix n’avait pas été complète - s’Il n’avait pas fait la propitiation pour nos péchés, si un seul de nos péchés était resté sur Lui - Il n’aurait jamais pu sortir de la tombe et remonter au ciel...

Mais grâces soient rendues à Dieu, Son Œuvre est complète, elle a été acceptée En-Haut et Il est retourné dans Sa demeure céleste, preuve positive que tout est accompli parfaitement.

 





Supposons à présent qu’un voisin rencontre le lépreux purifié et lui dise :

- Que fais-tu là ? Tu es lépreux ! Va-t’en d’ici !
- Oui, répond-il, j’étais certainement lépreux, mais Dieu soit béni, j’ai été rendu net.
- Toi, rendu net ?! poursuit le voisin, tu n’en as pas l’air ! Au contraire, tu me parais pire que jamais ! Tu es tout couvert de cet affreux mal !
- C’est vrai, mais le sacrificateur a fait aspersion sur moi du sang de l’oiseau mort et m’a déclaré pur. Je sais que je suis net parce qu’il l’a dit.
- Quelle absurdité ! Tu as sûrement mal compris ses paroles, et il a du te dire que tu étais impur. Chacun peut voir que tu as la lèpre.
- Non, il est impossible que je l’aie mal compris. Premièrement le sang a été aspergé sur moi, et j’ai moi-même entendu la voix du sacrificateur me dire que j’étais purifié. Et puis ce n’est pas tout ! De mes propres yeux, j’ai vu l’oiseau vivant, les plumes couvertes de sang, s’élever vers les cieux. Tu connais la loi, rappelle-toi que l’oiseau vivant ne peut pas s’envoler avant que le sacrificateur m’ait déclaré pur.
- Mais, continue le voisin, veux-tu donc me dire que tu te sens purifié alors que tu admets être tout couvert de lèpre ?
- Ami, là n’est pas la question !! Le sacrificateur a dit que je suis net, ainsi tout est réglé. Lui, et Lui seul, a l’autorité de faire une telle déclaration. Il m’a déclaré net, et maintenant, que je le sente ou non, je sais que je suis net !"

Le voisin a la bouche fermée tandis que l’heureux lépreux, rempli de joie et du triomphe de la délivrance, évoque la scène de l’oiseau vivant reprenant son libre vol vers les cieux.

 


Ainsi en est-il de vous et de moi, pécheurs lavés dans le Sang de Jésus !

Quand, avec les yeux de la foi, nous voyons notre Seigneur et Sauveur retourner dans Sa demeure des Cieux, nous savons qu’Il est accepté et nous avec Lui. Éphésiens 1, 6


Mais ce Sauveur vivant reparti dans les Cieux nous dit quelque chose de plus que le fait de Son Œuvre de purification complètement accomplie.

Sa Résurection et Son Ascension nous disent qu’Il est le Conquérant, victorieux de la mort et de la tombe.

La plus grande bataille de l’Univers a été livrée et gagnée, et maintenant Il peut chanter en triomphe et nous avec Lui : 1 Corinthiens 15, 55


« Où est , ô mort, ton aiguillon ? »

 


Tu perds, ô mort, ta suprême puissance ;
Ton aiguillon pour toujours est rompu !
Le Saint de Dieu ressuscite et s’élance
Hors des liens du sépulcre vaincu.




Notes

[1] Psaume119, 9 ; Éphésiens 5, 26 etc.